A LA DECOUVERTE D'UNE ILE FASCINANTE
8 Octobre 2017
Lorsque l’on voyage en individuel, il faut se trouver des points de repères, le nôtre c’était la gare centrale des bus.
A l’entrée de la gare, il y a un point d’informations touristiques avec des dames super charmantes qui parlent anglais et chinois, tous les jours on y allait pour leur demander comment rejoindre tel ou tel lieu.
Nous ne parlons pas le coréen, j’ai juste appris à dire bonjour et merci (je regrette de ne pas avoir appris un peu plus car parler la langue change la vie). Dans les bus, tous les arrêts sont affichés sur un écran en anglais (et coréen) ce qui nous a pas mal facilité la vie!
Suffit de ne pas s’endormir dans le bus..
Aujourd’hui je vais vous parler du fameux volcan Seongsan Ilchulbong , celui qui m’a fait venir jusqu’ici.
Après une heure de bus, nous arrivons sur le site, il faut gravir toutes ces marches pour arriver au cratère, en 30 minutes on y est avec des pauses à chaque palier.
Nous voici tout en haut, tout est bien balisé avec interdiction d'aller au delà des barrières.
Au loin, vraiment très loin je crois apercevoir tout en bas sur la droite des Haenyos, des plongeuses coréennes. Je zoome pour être certaine, pas d'erreur ce sont bien des plongeuses. Comme j'avais vraiment l'envie d'en rencontrer, nous voila partis vers leur direction.
Les Haenyo, littéralement femmes de la mer, sont ces femmes souvent âgées qui plongent en apnée pour trouver des fruits de mer, des poissons et des algues afin de nourrir leur famille.
Elles sont très expérimentées plongeant sans tuba ni oxygène, juste un vieux masque et une combinaison de plongée d'une autre époque. Elles sont encore représentatives du système matriarcale qui existe sur l'ile.
C'est beaucoup d’émotion de découvrir ces femmes étonnantes qui ont la vie bien rude.
Jusqu’au 19 eme siècle c'était les hommes qui plongeaient mais devant payer de lourdes taxes, ils préférèrent laisser les femmes prendre le relai et s’occuper des enfants et des tâches ménagères. Sans elles, l'ile serait à présent déserte.
Elles ont également dû faire face au confucianisme, dans lequel les femmes sont traditionnellement traitées comme inférieures aux hommes et n'ont pas vocation à être chef de famille.
Le métier est eprouvant malgré les sourires sur les visages.
A présent, cette tradition est en déclin car les jeunes filles préfèrent travailler dans le tourisme ou partir sur le continent plutôt que de plonger dans les eaux froides. Je crois qu'on peut aussi rencontrer des Haenyos au Japon.
Et une vidéo pour celles-ceux qui veulent en savoir plus et découvrir la doyenne de 82 ans.