A LA DECOUVERTE D'UNE ILE FASCINANTE
23 Septembre 2018
Un article un peu particulier aujourd'hui car je viens de terminer la saison deux de la série "La servante écarlate" et j'ai besoin de partager avec vous mes impressions.
La première saison m'avait déjà impressionnée, émue aussi et je l'ai regardée d'une traite, subjuguée, serrant les dents parfois, tant le récit visionnaire est effrayant.
Oui, peut-être qu'un jour cela pourrait nous tomber dessus sans que nous nous en rendions compte. Un monde qui bascule ou qui a déjà basculé, un monde où les femmes deviendraient des esclaves sexuelles, des femmes martyres, ça vous dit quelque chose? Oui, cela existe déjà dans certains pays.
Combien de fois j'ai failli décrocher lors de cette saison deux? Plusieurs fois, vraiment.
Pour cause, des scènes d'une cruauté folle, viols, sévices, exécution par noyade, accouchement qui dure...un épisode entier.
Des longueurs il y en a dans cette saison deux, 13 épisodes contre 10 pour la première, des temps morts, des flash-back de personnages secondaires qui surjouent notamment Moira, la meilleure amie de l’héroïne, et le mari, noir américain un peu balourd, au look intello hispter.
Adaptée du roman de Margaret Atwood, l'histoire se déroule en République de Gilead, anciennement les États-Unis d’Amérique, République quasi fasciste gouvernée uniquement par des hommes.
Les femmes n'ont plus aucun droit, plus aucune liberté, elles sont classées par castes et doivent obéir et se soumettre complétement aux hommes, les commandants, et aux lois qu'ils établissent.
Le taux de natalité est au plus bas dans ce nouveau monde mettant l’humanité en danger et dans cet état totalitaire, les femmes sont classées en 4 catégories :
les Épouses des commandants : vertueuses, elles dirigent la maison et sont soumises à leur époux qui n’hésitent pas à les corriger sévèrement en cas de désobéissance.
Les Marthas : domestiques et cuisinières, confidentes parfois.
Les Servantes écarlates dont le rôle est la "reproduction", par viol disons-le.
Puis nous avons Les Tantes, marâtres qui "éduquent" les futures servantes dans des "centres" à coups d'abus, de sévices morales ou physiques, détruisant leur personnalité, brisant toute tentative d’émancipation avant de les envoyer "en enfer" chez les commandants et leurs épouses.
Dans la saison deux, les Ouvrières forment une nouvelle catégorie (les pauvres, les trop âgées, les stériles) qui sont déportées dans les Colonies où elles extraient des déchets toxiques, cause du faible taux de natalité.
L'héroïne du roman, June rebaptisée Offred, est une Servante écarlate.
Elle est interprétée par Élisabeth Moss, une immense actrice que j'avais déjà remarquée dans une autre série "Mad Men". Elle donne tout dans ce rôle éprouvant, jusqu'à la nausée, c'est cette actrice qui m'a fait tenir jusqu'au bout malgré l'insupportable, malgré les longueurs, car elle porte l'espoir, se soumet mais ne renonce jamais. Elle ne lâche rien.
Son but est bien entendu de s'enfuir au Canada mais surtout de retrouver sa fille, adoptée par un autre commandant.
Tous les acteurs principaux font un sans faute, le commandant, autoritaire, intransigeant, Serena, l'epouse jalouse et frustree qui doute beaucoup, et Nick, "l'oeil", l'espion, l'homme de main du commandant qui est la bouffée d’oxygène de June.
Mention spéciale pour Tante Lydia, talentueuse Ann Dowd, glaçante, fascinante Tante Lydia!
Vous l’aurez compris, cette série américaine est dérangeante et peut révulser tant les épisodes peuvent être une vraie torture pour le spectateur.
Honnêtement, je pense que cette série s'adresse clairement aux femmes, elle résonne aussi comme une alerte.
Et vous, qu'en pensez-vous, est-ce que vous suivez cette série intense?
The Handmaid's Tale : la servante écarlate - saison 1 Bande-annonce VOST
Regardez la bande-annonce "The Handmaid's Tale : la servante écarlate - saison 1 Bande-annonce VOST" de la série The Handmaid's Tale : la servante écarlate - Saison 1 sur AlloCiné
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